"Interdit" de Karine TUIL
Comment peut-on » être juif » ? Vivre comme un juif ?
Réfléchir comme un juif ? S’imaginer cela quand on ne l’est pas justement. Et c’est mon cas.
J’avoue que je me suis plusieurs fois posé la question, oh ! bien subrepticement, comme être arabe, musulman pratiquant, bouddhiste ou shintoïste, ou amish (pourquoi pas ?) par exemple.
Mais comment vivre quand on n’est plus juif, quand le rabbin vous déclare goï alors que votre père, votre mère sont juifs, que votre nom est juif , que vous avez été déporté à Auschwitz comme juif, (le numéro tatoué sur votre poignet le prouve…) ?
Comment vivre sa non - judéité soudaine, ça non, je ne m’étais jamais posé la question. Et jamais imaginé que cela puisse arriver à quelqu’un
C’est pourtant, justement, le thème (et le drame) du court roman de Karine TUIL
« INTERDIT ». Un simple roman, écrit avec des mots, comme dans tous les romans !. Mais justement « les mots sont comme les morts. Ils nous dupent « (….) »On s’approche sans crainte et puis, hop ! ils vous
sautent à la gorge, vous martyrisent. »
Comment guérir de sa non – judéité, quand on a 70 ans de vie juive, maltraitée, déportée, quand la femme qu’on devait épouser vous repousse pour cette non – judéité soudaine, justement ?
Mais……. on n’en guérit pas, monsieur ; on n’en guérit pas, madame ; La voie est toujours la même,
toute tracée. On n’en déroge pas, on y replonge…Toujours !
Karine TUIL a écrit, je crois, un livre sur son père qui aurait vécu une aventure dans ce genre d’où ce dialogue impossible qu’elle relate dans un style alerte entre ce nouveau non-juif et ce juif qu’il a toujours été . En effet, quelle identité pourra-t-il un jour pleinement revendiquer ?
Elle a choisi délibérément le style léger pour cette métamorphose à la Kafka dont on remarque quand même à chaque page l’oppression du poids de la religion et celui de l’histoire !…..Mais grâce au talent de leurs auteurs de romans, les juifs, qui ont inventé de désopilantes histoires juives, peuvent eux aussi un jour vivre à leur insu, et pour leur plus grand bien, une belle histoire juive à la dernière page. Et ça finit en apothéose d’humour juif à la Woody Allen des plus beaux jours.
Bravo Karine ! Merci pour cet éclat de rire sonore que tu as fait soudainement jaillir de moi !!!!
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