L'épopée de GILGAMESH
« Je vous parle d’un temps ….Que les moins de vingt ans….Ne peuvent pas connaître….. » chantait Aznavour, il y a déjà bien longtemps !
Et moi, je vais aujourd’hui vous parler d’un temps encore plus ancien. Il y a environ, je ne sais pas, plusieurs milliers d’années peut être…. Sait-on jamais ?
En ces temps-là, très reculés bien sûr, Madame, Monsieur, les gens écrivaient déjà. En cunéiforme, il est vrai. Avec des mots et des phrases et des tournures bien à eux pour faire joli, exactement comme nous aujourd’hui. Je ne blague pas. C’était il y a presque 4 000 ans déjà. Ils étaient nos ancêtres de Mésopotamie là où se situait le paradis terrestre, pensaient certains.
Les gens , mais oui, parlaient et écrivaient comme nous, comme vous et moi aujourd’hui.
Et ils pensaient. Et ils éprouvaient des sentiments, d’amour, de haine, de chagrin, de désespoir, tout comme nous aujourd’hui.
Nous allons parler de GILGAMESH (prononcer GUILGAMECHE car le G est toujours dur ! Qui était- ce ?
Il est demi-dieu et roi d’URUK, une ville très ancienne de Mésopotamie. Entre le Tigre et l’Euphrate. Dans la Syrie et l’Iraq de nos jours. Il est un tyran cruel qui opprime son peuple. Le livre ne le cache pas. Pour le punir, les dieux le transforment en simple homme et lui mettent dans le cœur les graines de l’amitié et de l’amour. Il rencontrera ainsi ENKIDU qui devient vite son ami, presque son frère.
Ce récit légendaire fait partie des œuvres littéraires les plus anciennes de l’humanité, connues à ce jour. Rédigé en akkadien, dans la Babylonie des XVIII° ou XVII° siècle avant JC, c’est à dire il y a plus de 35 siècles, quand même.
L’épopée a été écrite en pictogrammes sur des tablettes d’argile, en écriture cunéiforme.
Pour donner une idée de son ancienneté , cette légende babylonienne est antérieure de près de mille ans aux écrits d’Homère, l’Iliade et l’Odyssée.
Je viens de la relire en entier et elle m’a ému. En effet, après des années d’amitié vraie (mais toute nouvelle pour Gilgamesh) son ami Enkidu, très malade, meurt. Gilgamesh découvre alors de très près la nature humaine, (la sienne aujourd’hui) et la mort.
Il se lamente sur son ami :
« Qu’ils te pleurent, les chemins d’Enkidu (…) Qu’ils te pleurent les Anciens de la Grande Cité (…) Qu’elle te pleure, la jeunesse de la Cité qui a vu nos combats (…..)
Il pleure sincèrement son ami Enkidou mais se désole aussi sur son propre sort. L’angoisse l’assaille. IL NE VEUT PAS MOURIR.
Comment re-devenir immortel ?
Il cherchera. Son périple sera bien long. Il trouvera finalement. Finalement ? Non car on lui volera son secret.
Et le re-voilà mortel de nouveau, comme nous. Alors… ?
Alors, arrive ce qui devait arriver ; le message philosophique, l’un des premiers sortis de la nuit des temps et de l’oubli ; d’il y a plus de 3500 ans.
Merci à ceux qui m’ont recommandé la lecture de cette nouvelle et très belle traduction de Jean Bottéro.
Vous y lirez plusieurs légendes forgées dans ce Moyen Orient d’alors, comme le récit du Déluge qu’on retrouve dans la Bible, par exemple.
Et à mon tour je recommande cette lecture à tous les curieux de notre Amicale de Gens Heureux.
Ce n’est pas tous les jours qu’on a entre les mains un livre écrit voilà près de quatre millénaires !
R. Trochet 10 09 2013
L’EPOPEE DE GILGAMES (Le grand homme qui ne voulait pas mourir)
Traduit de l’akkadien et présenté par Jean Bottéro
NRF L’aube des peuples Gallimard p 295 1992
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