Quelques anecdotes
Quelques anecdotes quand j’étais moniteur à Bordeaux Caudéran :
- L’adjoint technique et la « bûche ».
- Le Directeur et « l’acrobate ».
- L’heure technique du vendredi après midi devient une heure de perfectionnement. (1971)
Quand j’étais au centre de Toulouse Palays.
- Ma perdrix au chou.
- Vider la piscine.
Michel Guyonneau
L’adjoint technique et la « bûche ».
Un matin, je rencontre en arrivant au centre M. Ferbos, adjoint technique.
« J’ai un problème, me dit-il, je dois mettre en place une formation de couturière manufacturière en partenariat avec la maison Armand Thierry et je ne sais pas et ne trouve pas ce qu’est une « bûche ». Votre père était bien tailleur en vêtement m’avez-vous dit, alors vous devez savoir ? ».
Voici ma réponse :
« mais oui bien sûr, j’ai souvent porté la « bûche » chez l’apiéceur et je comprend qu’un compagnon charpentier ne sache pas ce que cela représente. Voilà de quoi il s’agit : mon père préparait la « bûche », c’est-à-dire, toutes les fournitures nécessaires à la fabrication du vêtement : sacs de poches, doublures, boutons, etc… et il les enroulait dans la découpe du tissus du vêtement comme une bûche.
Voilà comment l’adjoint technique a pu éviter de paraître ignorant face à nos partenaires.
Le Directeur et « l’acrobate ».
Une section de PJT ( préformation des jeunes travailleurs) mis en place en 1968, était composée d’un moniteur professionnel, de deux moniteurs animateurs et d’un moniteur de sport.
Pour des raisons de recrutement, nous avons du débuter les formations sans moniteur de sport et ce n’est qu’au bout de six mois que notre directeur, M. Dacier nous annonçait l’arrivée de « l’acrobate », voilà comment il avait baptisé ce nouveau moniteur.
Je vais le chercher à la gare avec le chauffeur nous dit-il.
A la gare M. Dacier dit au chauffeur Félix ne met pas le panneau AFPA, un acrobate cela se reconnaît. Un voyageur arrive et le directeur lui propose de monter dans la voiture. Le nouvel arrivant s’excuse d’arriver à ce train et rappelle qu’il a par téléphone prévenu de ce retard. Le directeur surpris comprend, mais un peu tard, car la voiture était déjà à Caudéran à quelques mètres du centre qu’il ne s’agit pas de « l’acrobate ».
Félix fait demi tour, nous nous sommes trompés d’individu.
De retour au CFPA, le chauffeur vient nous raconter l’histoire et vous pouvez imaginer comme nous avons ri avant que le directeur nous appelle dans son bureau pour nous présenter « l’acrobate ».
Nous avons eu beaucoup de mal à garder notre sérieux en entrant dans le bureau.
L’acrobate est Jean Durriau et mes deux collègues : Roger Casali et Fernand Amiel.
L’heure technique du vendredi après midi devient une heure de perfectionnement. (1971)
Monsieur Dacier, directeur du centre de Bordeaux Caudéran trouvant l’heure technique inutile et une perte de temps pour les moniteurs nous demande à Roger Casali et à moi-même de traiter, à tour de rôle, un sujet de Français et de mathématiques durant cette heure.
Roger avec les accords du participe passé et le pluriel de vingt et cent avait rapidement la solution.
Je me pose la question : que vais-je pouvoir faire : de l’arithmétique, de l’algèbre ou de la géométrie. Après un petit sondage auprès de quelques moniteurs motivés, je décide de leur donner des notions de « mathématiques modernes » à la mode à cette époque et pouvant les aider à suivre les devoirs de leurs enfants.
Avec un jeu de cartes, j’explique la théorie des ensembles, l’ensemble des parties d’un ensemble, le sous ensemble puis la réunion et l’intersection, l’inclusion et l’égalité, la distributivité et la commutativité.
Le siège est curieusement informé et Monsieur Tardivel nous adresse une lettre de remerciements et de félicitations pour cet effort consenti au profit de nos collègues.
Quelques années après le perfectionnement du personnel était organisé.
Quand j’étais au centre de Toulouse Palays.
En réunion de DP, les belles réponses du Directeur M. Fourcade.
Question : Monsieur le Directeur y-a-t-il une table d’écoute sur le standard téléphone ?
Réponse : Non messieurs il n’y a pas de table d’écoute, à part Marinette. ( Marinette était, vous l’avez deviné, la standardiste )
Question : Monsieur le Directeur, pourquoi ce blâme au gardien de nuit.
Réponse : J’ai trouvé en rentrant, vers 2h du matin, le gardien de nuit endormi alors son rôle est de rester éveillé.
Ma perdrix au chou.
Un lundi je dis à Madame Browaeys avec qui je travaillais sur les causes d’abandon en EAD (Enseignement à distance).
« Mon cousin, en rentrant de la chasse m’a apporté une belle perdrix rouge, j’ai eu beaucoup de difficulté à la plumer et à la vider et je ne sais pas comment la faire cuire et avec quoi l’accompagner ».
Le lendemain matin, Renée Browaeys arrive, manteau et toque de fourrure et sabots aux pieds avec un énorme chou vert sous le bras. Elle rencontre dans le hall du centre le Directeur M. Fourcade et le ministre M. Laignel.
« Bonjour messieurs, le chou est pour mon collègue il accompagnera très bien sa perdrix ».
Les deux hommes ne pouvaient que sourire.
Vider la piscine.
Dans le cadre des chantiers expérimentaux pour la formation de conducteurs de travaux, il avait prévu de construire une piscine couverte ( très bon exercice de coffrage, de coulage du béton en continu, d’étanchéité, de charpente coulissante et encore bien d’autres sujets d’étude ).
Cette piscine qui devait servir aux stagiaires et éventuellement à des enfants des écoles voisines n’était pas aux normes, et nous n’avons jamais pu l’utiliser. Enfin, pas pour la baignade, mais pourquoi ne pas utiliser l’endroit pour faire du tir à l’arc ( 50 mètres de long, c’est idéal ). Je décide donc de faire livrer par un agriculteur du coin une remorque de paille pour protéger le mur du fond destiné à recevoir les flèches.
Pendant quelques semaines nous avons pu jouer aux archers. Mais voilà qu’un inspecteur de la sécurité (était-il de l’AFPA ou d’ailleurs je ne sais plus) demande lors de sa visite à voir la dite piscine. Naturellement, risque d’incendie,
chute possible en utilisant l’échelle donnant accès au fond de la piscine.
Je recevais une lettre de M. Fourcade me demandant de vider dans les plus brefs délais la piscine de son contenu. Pour une piscine qui n’a jamais pu être remplie, le gag.
J’ai demandé au paysan de reprendre sa paille sous les regards amusés de mes nombreux collègues collés aux fenêtres du centre.
Quelques années après elle a été remplie de pneus et recouverte d’une dalle. C’est devenu un monument historique, pas encore inscrit au patrimoine de l’AFPA, mais vous en connaîtrez maintenant un peu de son histoire.
Michel Guyonneau
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