Languedoc-Roussillon : Visite de la Nîmes Romaine (23/04/24)
Après la visite du Musée de la Romanité en septembre 2019, les adhérents du Languedoc-Roussillon ont apprécié ce mardi 23 avril 2024 la visite guidée de la Nîmes romaine. La sorite a commencé par un café bienvenu par cette froide journée de printemps.
Rendez-vous pris à 10h00, accueillis par Marie, notre guide expérimentée et passionnée, à l’entrée des Arènes pour trois quarts d’heure d’histoire de ce monument qui a traversé les siècles.
Les Arènes :
Au début, les arènes furent construites pour organiser des divertissements pour la population de la colonie de Nemausus et ses environs. À chaque occasion, la plèbe se réunissait en grand nombre pour assister aux combats de gladiateurs et d’animaux exotiques. À l’époque, ce somptueux monument de 34 rangées de gradins pouvait accueillir jusqu’à 24 000 personnes. Mais, quelques années plus tard, les combats de gladiateurs ont été interdits. En raison des temps troubles, les arènes ont été reconverties en forteresse par les Wisigoths. Ces derniers ont apporté quelques modifications : ils ont ajouté plusieurs tours, bouché des arcades et creusé un fossé, transformant les arènes en fortification.
Quand les grandes invasions de l’Antiquité tardive ont eu lieu, l’amphithéâtre était un lieu de refuge pour la population. Il devenait même un petit village fortifié appelé le « castrum arenae ». On y trouvait deux églises, une petite fortification et 220 maisons. La vie à l’intérieur des arènes s’est développée. La population a démantelé des gradins pour réaliser une carrière de pierres. L’endroit se transforme en un véritable quartier très animé de Nîmes où l’on découvre des rues et des boutiques. À la fin du XVIIIe siècle, ce monument était restauré et dépopularisé grâce à une politique d’aménagement de la ville.
Il fallut attendre le début du XIXe siècle pour que ce lieu soit consacré aux arènes. Il accueillait à l’époque des courses de taureaux, surtout durant l’année 1863. Actuellement, c’est un prestigieux lieu de spectacle où se déroulent des corridas, des concerts et des représentations théâtrales à un rythme soutenu.
Puis en à peine dix minutes à pied nous sommes devant :
La Maison Carrée :
Classé monument historique dès 1840, la Maison Carrée est un temple romain de 31,81 mètres de long sur 15 de large et 17 mètres de hauteur, il fut édifié au Ier siècle de notre ère. Trente colonnes de neuf mètres de haut. Le monument est dédié à la gloire des deux petits-fils et héritiers d’Auguste : les consuls et chefs militaires Lucius Caesar et Caius Julius Caesar morts prématurément à 17 et 18 ans.
Le temple portait sur son frontispice, inscrite en lettres de bronze scellées dans la pierre, une dédicace, dont les trous de scellement subsistent et que l’érudit Nîmois Jean-François Séguier déchiffra en 1758 et traduisit comme suit : « À Caius Caesar consul et Lucius Caesar consul désignés, fils d'Auguste, princes de la jeunesse ».
Parfait exemple d’architecture impériale en Gaule narbonnaise, la Maison Carrée est, avec le Panthéon de Rome, le seul édifice cultuel de l’antiquité qui nous soit parvenu pratiquement intact avec son décor extérieur. La frise de la Maison Carrée, ornée de rinceaux de feuilles d’acanthes et habitée d’oiseaux, est considérée comme l’un des exemples les plus accomplis d’un décor symbolique lié au culte impérial datant des premières années de notre ère.
Elevée sur un podium à escalier frontal, la Maison Carrée qui dominait son environnement, se trouvait à l’origine sur le forum romain au centre d’une esplanade entourée de portiques aujourd’hui disparus mais dont nous conservons le relevé précis, la Curie, au Nord lui faisait face.
Transformé tout au long des siècles pour s’adapter à des changements d’affectation, le temple constitue à la fin du Moyen-âge le corps principal d’une demeure particulière. A partir de 1670, le pouvoir royal montre sa volonté de le réintégrer dans la sphère publique. Il devient alors la propriété des moines Augustins, qui sont autorisés à installer à l’intérieur leur église conventuelle. En 1824, la Maison Carrée est transformée en musée puis salle d’exposition jusqu’en 2005.
Un peu plus loin, nous accédons aux Jardins de la Fontaine :
La création débute en 1745 à la demande du roi de France, Louis XV, Jacques Philippe Mareschal, ingénieur du roi, Directeur des fortifications des provinces du Languedoc en est le concepteur.
L’ambition de Mareschal est de mettre en scène la source et les vestiges antiques découverts, dans une composition inspirée des jardins à la Française : avec ses allées symétriques, ses alignements d’arbres, l’ensemble enrichi de balustres, vases, bancs avec au centre la sculpture allégorique représentant Nîmes.
Le projet prévoyant plusieurs terrasses ne sera jamais finalisé.
Début XIXe, Augustin Cavalier, Maire de Nîmes, met en œuvre l’aménagement de la colline et lui donne son nom. Une végétalisation de type jardin anglais est effectuée à partir de différentes essences, telles que le pin d’Alep, le chêne vert, le cyprès etc. Des cheminements sont réalisés permettant aux promeneurs de découvrir différentes mises en scène comme la grotte de style rocailleux. Au bout de ces sentiers, un monument remarquable domine le jardin : la Tour Magne.
Depuis, de nombreux espaces ont été créés permettant d’enrichir ce lieu, tels que le jardin de rocaille, savant mélange de rochers et de plantes méditerranéennes, le bassin Montgolfier avec ses plantes aquatiques, le jardin de mazet.
Ce jardin remarquable labellisé par le Ministère de la Culture est un havre de paix où il fait bon se promener et terminer par la visite du Temple de Diane :
Creusé en partie dans le flanc du mont Cavalier, l'édifice était à l'origine entouré de salles annexes et supportait un étage ou une terrasse. La façade principale, percée de trois grandes baies cintrées, a conservé deux niveaux.
Aujourd'hui, les vestiges consistent principalement en une salle voûtée d'une longueur de 14,52 m et d'une largeur de 9,55 m, flanquée de deux cages d'escalier qui permettaient d'accéder à des constructions mitoyennes disparues. Cette salle n'avait pour toute ouverture que la porte, dépourvue de système de fermeture, et la fenêtre qui la surmonte. Le mur latéral nord laisse apparaître une série de cinq niches rectangulaires surmontées en alternance de frontons triangulaires et semi-circulaires. Entre chaque niche s'élevait une colonne d'ordre composite adossée. Au fond, trois compartiments plus profonds présentent des plafonds ornés de caissons sculptés.
Encore aujourd’hui sa destination première reste un mystère ca cette structure est unique dans la Rome Antique et non documentée.
A l’issue de cette visite à cause de ce froid glacial, du vent fort etr de l’ascension de la colline et de la Tour Magne, Marie, notre guide nous propose de nous expliquer son histoire puis d’aller déjeuner. Elle donne les billets d’entrée à ceux qui voudront s’y rendre en début d’après midi.
Tour de Magne :
A l’origine, c’est une tour en forme de pain de sucre, construite en pierres sèches. D’une hauteur de 18 m, elle fait partie du rempart élevé au 3e siècle avant notre ère.
La construction romaine a complètement englobé la tour en pierres sèches.
En 1601, François Traucat, jardinier nîmois, obtient du roi Henri IV l’autorisation de fouiller la tour, convaincu par l’une des prédictions de Nostradamus qu’il y découvrirait un trésor gaulois. C’est à cette occasion que la tour a été vidée. Ainsi, le vide que l’on rencontre aujourd’hui en pénétrant dans la Tour Magne restitue, en négatif, la forme et le volume de la tour gauloise.
A l’époque romaine, en doublant sa hauteur à 36m, l’empereur Auguste en fait un symbole de la puissance romaine. Il souligne aussi la place prépondérante de la colonie de Nîmes, capitale des Arécomiques, sur le territoire des Volques. La tour signalait également la présence du sanctuaire dynastique aménagé autour de la source au pied de la colline au début de l’époque augustéenne.
De forme octogonale, elle se composait à l’origine de trois niveaux au-dessus d’un soubassement irrégulier. Aujourd’hui le dernier niveau a disparu mais la tour s’élève encore à 32 m. Une rampe coudée, longue de 70 m, dont il subsiste le départ au sud et une partie de la dernière arche, conduisait au chemin de ronde situé au premier étage. De là, on pouvait rejoindre celui de la courtine, qui se trouvait au même niveau, au nord et à l’ouest. L’accès à la terrasse, qui couronnait le tout à l’origine, se faisait par un escalier ménagé à l’intérieur de la tour.
Les façades au-dessus du soubassement ne comportent aucune ouverture. Les deux derniers niveaux étaient décorés de pilastres toscans et le dernier, qui a presque entièrement disparu, de colonnes engagées, dont on peut voir encore deux bases.
Puis la grande tour, est la seule tour de l’antique enceinte augustéenne restée debout. Quand la ville abandonne les hauteurs, elle continue cependant à jouer un rôle militaire.
Pendant les guerres de religions, elle est incluse dans un petit fort qui fut démoli après la paix d’Alès en 1629. Au 19e siècle, le télégraphe est installé au sommet de la tour. Depuis sa terrasse, elle offre aujourd’hui au visiteur un saisissant panorama sur la ville.
A proximité immédiate des Jardins de la Fontaine, nous sommes accueillis au restaurant « Les jardins de la Terrasse » pour nous réchauffer et déjeuner.
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